Le 25 Novembre était la Journée Internationale contre les Violences faites aux Femmes. A cette occasion de nombreuses mobilisations ont eu lieu à travers toute la Turquie. Dans un pays où le nombre de femmes tuées par leurs maris, pour les 7 premiers mois de l’année 2015, s’élevait déjà à 154, les femmes s’organisent sur tous les plans pour résister.
Istanbul : A l’appel de la Plateforme du 25 Novembre, des centaines de femmes se sont retrouvées Place Taksim aux cris de « Nous résistons à la violence d’Etat masculine ! Nous défendons notre droit à vivre ! ».
Les femmes, parmi lesquelles se trouvaient les militantes du Yeni
Demokrat Kadın (YDK), ont défilé du Tunnel de Taksim au Lycée
Galatasaray ont scandant : « Nous ne nous taisons pas, Nous n’avons
pas peur, nous ne nous soumettons pas », « l’homme frappe, l’Etat le
défend », « Les occupants de Nusaybin sont les meurtriers d’Özgecan », «
Mille saluts aux femmes qui résistent au Kurdistan », « Que les
violeurs aient peur de nous », « L’autodéfense est un droit », « Nous ne
voulons pas d’un amour qui tue ».
« Notre corps n’est pas un terrain de guerre pour l’Etat »
Elles ont porté des banderoles dénonçant les violences de l’Etat
masculin, le harcèlement et le soutien apporté par le système judiciaire
masculin aux violeurs et aux meurtriers de femmes.
Place Galatasaray, des déclarations ont été faites, au nom de la
Plateforme du 25 Novembre, en kurde, par Hunav Altun (HDP) et en turc,
par Nergiz Şen.
« Nous sommes Nevin, Çilem, Yasemin. Nous sommes Ekin Wan ! »
Nergiz Şen commençant son discours en déclarant : « Nous sommes dans les rues pour défendre nos vies face aux violences masculines ! »,
a poursuivi en soulignant qu’en Turquie 5 femmes sont massacrées chaque
jour et que les décisions des procès ne font que légitimer ces
assassinats. Rappelant les femmes tuées, Şen déclare : « Nous sommes Nevin, Çilem, Yasemin. Nous sommes Ekin Wan. Nous sommes celles qui ont utilisé leur droit d’autodéfense ».
Elle a continué en annonçant qu’après le départ des Forces Spéciales
des villes sous occupations au Kurdistan, des messages sexistes et
criminels ont été découverts sur les murs. Elle a fini par dire : « Contre les violences des hommes et de l’Etat nous allons continuer à occuper les rues et à lutter ! »
Suite aux déclarations, un appel a été fait pour se rendre au procès
de Yasemin Çakal qui se tiendra le mardi 1er Décembre à la 13e Cour
Pénale de Bakırköy. Le 10 Juillet 2014, Yasemin Çakal avait dû tuer son
mari pour se protéger des violences systématiques et quotidiennes dont
elle était victime. Elle est à présent en prisons avec son enfant. Dans
le procès à venir le procureur demande une condamnation à vie.
Pour terminer, les militantes du Yeni Demokrat Kadın (YDK) ont lancé
des slogans attirant l’attention sur les 12 jours d’occupation subie par
les habitant-e-s de Nusaybin (Kurdistan de Turquie) « Un Massacre a Lieu à Nusaybin ! ».
La manifestation s’est terminée dans les danses et les slogans.
La manifestation s’est terminée dans les danses et les slogans.
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